-
Par Bonobo31 le 14 Septembre 2018 à 19:30
Monsieur Inuzuka et Yukine ont tenté de préserver leur relation en envisageant un rencard... Yato ressent des sentiments pour Hiyori qu'il n'ose, pour l'instant, pas lui avouer tandis que Kako retourne chez Ryu pendant une de ses métamorphoses. À cela près, le lendemain matin le professeur Inuzuka s'apprêtait à révéler quelque chose à Kako mais ces derniers ainsi que Yugi, Chaïna et madame Ryori ont regrettablement découvert le cadavre d'une enseignante dans la bibliothèque...
Je vous invite à visionner (ou re-visionner) cette petite vidéo avant de commencer le chapitre, pour comprendre ce qui s'est passé cette nuit-là... ⤵
Ryu est dans sa voiture en direction du lycée. Il ne peut pas se permettre de rester enfermer chez lui malgré que son frère ait disparu, il deviendrait complètement dépressif et puis voir ses amis lui permet de surmonter cette épreuve. Il espère seulement qu’on retrouvera son petit frère en vie…
Alors qu’il s’approche du lycée, il aperçoit un véhicule de la police garé près de l’entrée et plusieurs personnes éparpillés et bloqués par une sorte de ‘’barrière’’. À ce moment précis, un mélange d’angoisse et d’interrogation lui traverse le corps. A-t-on enfin retrouvé Nagisa ?
Il se gare rapidement sur le parking et aperçoit Yato, Gou ainsi que Léonard en train de parloter. Il n’osait pas les interrompre pour leur poser la question, non pas pour les déranger mais par peur d’une mauvaise réponse qu’il ne veut pas entendre. Malheureusement Yato se tourne et l’appelle dans la seconde qui suit.
« - Hé, Ryu !
- J’a.. j’arrive.
- On a pas cours aujourd'hui, c’est trop cool !! S’exclame Yato agité.
- Idiot ! C’est pour une bonne et malheureuse raison… Gronde Gou agacé.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Expliquez-moi s’il vous plaît.
- Hier soir, plutôt tard, madame Kimoun se serait faite tuer par plusieurs coups de poignards. Elle a été retrouvée défunte dans la bibliothèque par monsieur Inuzuka, madame Ryori, Chaïna, Kako ainsi que Yugi ce matin même. C’est le discours exact résumé d’un officier de police afin de nous calmer. Explique Léonard sur un ton sérieux.
- Oh mon dieu… c’est horrible… S’exprimait Ryu stupéfait, il aurait aimé avoir tout de même une autre réponse.
- L’explication est toute naturelle, pas la peine de me remercier.
- Oui euh, merci Léo…
- Vous pensez qu’elle a reçu combien de coups de couteaux dans le corps ?! Apparemment il y avait plein de sang sur le sol ! J’espère qu’ils ne lui ont pas vidé ses boyaux, ce serait ironique vu que c’est une prof d’anatomie… Lâche Yato sur un ton légèrement plaisantin.
- Euh… voilà qui n’a pas contribué à l’épanouissement de mon imaginaire. Du tout. S’exprime Léonard passif.
- Yato… je ne sais pas ce qui me retient de te faire bouffer le trottoir !!
- Oh, du calme Gou… j’essaie seulement de détendre l’atmosphère.
- Et Kako, Chaïna et Yugi ?? Ils sont où eux ? Demanda Ryu curieux.
- Ils sont au poste de police, avec les professeurs. Ils leurs posent des questions étant donné qu’ils ont découvert le corps…
- On se croirait dans une série policière, c’est fou !
- Il n’y a pas de quoi en rire, Yato ! Déclare la professeure de latin agacée des représailles du jeune homme. Vos amis sont sans doute affolés à l’heure qu’il est, tout comme mes deux collègues. Je ferais part de vos petites blagues à votre professeur de philosophie !
- Je… je suis désolé madame…
- Allons, ne restons pas là. Le lycée est fermé pour la journée. Nous aurons des nouvelles en fin d’après-midi par le commissariat, laissons la police faire leur travail. »
Dan venait d’écouter leur conversation surprenante et la seule réflexion qui lui vint à l’esprit est « où est Yugi ? ». Il espère que ce dernier n’a rien. C’est étrange car ils ne sont pas amis mais il est préoccupé par ce qui lui arrive. Diverses raisons en sont la cause…
« - J’espère que Yugi n’a rien…
- Yugi ?? Mais pourquoi ? Demande Yukine surpris.
- Euh je sais pas, j’espère juste qu’il ne lui arrivera rien. Lui répondait Dan sur un ton évident, il ne fallait pas qu’il montre que cet homme l’attirait.
- Bah les autres aussi, Kako et Chaïna ! Enfin je sais pas, c’est bizarre que tu t’inquiètes juste pour Yugi.
- C’est pas ce que je voulais dire, c’est juste que… Bon, laisse tomber Yukine. Tu sais qu’il y a deux profs aussi ?
- Ah bon lesquels ? Je n’ai pas entendu.
- Bah madame Ryori et monsieur Inuzuka.
- Monsieur Inuzuka aussi ?! Lâche-t-il ahuri lorsque Dan finit par dire « Inuzuka ».
- Oui… T’es inquiet pour lui plus que pour les autres ?
- Pas du tout… c’est juste que je devais lui rendre un devoir.
- Un devoir… d’accord. »
Ils finissent de discuter de cet événement inconcevable et il quitta Yukine pour partir chez lui vu que n’avaient pas cours. Il n’arrive pas encore à se dire que sa professeure d’anatomie s’est fait tuer hier soir, comment est-ce possible ? Ses pensées sont soudainement interrompus par une voix masculine.
« - Hé, attends ! C’est toi Dan ? Lui demande un jeune homme qui lui semble familier, il doit être dans la classe de Yukine.
- Euh oui pourquoi ?
- Je t’ai vu écouter les autres, ça avait l’air de vachement te bouleverser ce qui s’est passé, puis je t’ai vu partir. Je pensais que Yukine allait te rattraper ! Lui dit-il d’un air évident. Je sais pas si tu me connais, je suis Bruno. Je suis le meilleur pote de Kako, j’ai été absent pendant longtemps car j’avais des problèmes de santé, c’est peut-être pour ça que tu vois pas qui je suis.
- Pourquoi il devrait me rattraper ?
- Bah je sais pas, mon ami s’en va tout seul et il semble troublé, je le laisse pas. Enfin, ça me semble normal.
- Je suis pas troublé, j’en ai juste marre de certaines choses… Lui dit Dan en se confiant car il n’avait pas l’air d’être un mec méchant.
- Tu vas où comme ça ? Je t’accompagne si tu veux.
- J’allais prendre le bus et rentrer chez moi vu qu’on a pas cours, comme tu veux.
- D’accord, on y va ensemble ! T’en fais pas, je suis pas en train de te draguer hein, ha ha ! Finit-il par dire en riant.
- Hein ? Me draguer ??
- Dan, faut pas se voiler la face, tu es gay et ça se voit. Bon je t’avouerais que mon radar gay y est pour quelque chose ! Lâche Bruno tout enchanté, les gays savent se reconnaître entre eux ? Dan n’était pourtant pas efféminé, comme Bruno d’ailleurs. Il se demandait comment il avait pu sentir cela.
- Co… comment tu as su que j’étais gay ? Presque personne ne le sait au lycée.
- Je ne l’ai pas su, je l’ai vu. Je dois être un des seuls homo de la planète à détecter les autres !
- Je vois… et il y en a beaucoup au lycée ? Lui demandait Dan en pensant fortement à Yugi même il savait que c’était espoir perdu.
- Oh non, nous sommes une espèce rare au lycée. Bien que j’ai des doutes sur Yukine !
- Yuki… ne ?! Tu penses que Yukine est gay ?! Il a tout l’air d’un hétéro bien masculin et sportif !
- Faut arrêter ces clichés stupides, les gays ne sont pas tous comme moi. JE suis le cliché. T’es bien dans la même équipe de basket-ball que lui non ? Est-ce que ça fait de toi un hétéro ?
- D’accord je vois… mais il y a Yugi aussi !
- Yugi ?? Hmph, il n’est pas gay lui ! Ça se voit, et c’est dommage. Mais attends.. ah, tu craques sur lui c’est ça ? Lui demande-t-il curieux.
- Pas du tout ! En fait je…
Ils sont presque arrivés à l’arrêt de bus mais Dan aperçoit une silhouette qui l’empêche de finir sa phrase. « Qu’est-ce que je le trouve beau lui aussi. » pensa-t-il tout fortement. Il est dans l’équipe de football et… qu’est-ce qu’il le trouvait beau. Son plus gros défaut : être un cœur d’artichaut. Il avoue que Yugi et lui sont ses coups de cœur…
- Allô, Dan ?
- Hein ?
- Pourquoi tu t’arrêtes d’un coup ?
- Je… je connais le gars là bas, de vue seulement. Je veux pas m’approcher.
- Pourquoi ?! Lui demande-t-il ébahi. Tu l’aimes pas ?
- Non, je le connais même pas mais… je sais juste qu’il s’appelle Tobias, enfin c’est compliqué. C’est moi, laisse tomber. Je vais attendre le bus ici.
- C’est complètement ridicule. Tu veux pas attendre ton bus à 20 km de ton arrêt juste à cause de ce mec.
- Bruno, t’es gentil, tu m’as accompagné mais tu me connais pas. Rien qu'en pensant à lui mon cœur bat déjà super vite dans ma poitrine alors si je m’approche je vais faire un malaise ! Lui dit Dan, en serrant les dents.
- Aaaaah d’accord, ça fait ça quand un mec te fait de l’effet ? Tu veux pas t’approcher de lui ?
- La ferme ! À plus, Bruno !!
- Dan, tu es en train de fermer ton cœur mais un jour il faudra bien que tu ouvres ton cul !
- Que ..?! Tu t’arrêtes jamais ?? Il pourrait nous entendre. On en parlera une autre fois, si tu veux…
- Je n’oublierais pas ! » Finit-il par dire en faisant un clin d’œil.
Il a raison, c’est sûrement stupide de rester aussi loin de ce Tobias mais s’il s’approche de lui il va le remarquer et son cœur va bondir hors de sa poitrine. Bruno est complètement fou… Dan se demandait comment Kako pouvait-elle être amie avec ce type ?
Kako et les autres attendent encore quelques minutes, puis un officier de police vient enfin les chercher. Il va falloir qu’ils répondent à des questions.
« - Bien les enfants, on vous accuse de rien du tout mais on veut juste vous posez quelques questions. Vous voyez cette petite lampe ? Vous allez devoir poser votre main chacun votre tour et lorsqu’on vous posera des questions la lumière nous dira si vous mentez.
- Euh c’est une blague du cirque ? Demande Yugi sonné.
- Pas du tout mon gars, lorsque la lumière est verte vous dites la vérité, lorsqu’elle est rouge, vous mentez. Si vous mentez, cela vous provoquera une réaction émotionnelle et ce sera donc accompagné d’une manifestation psychophysiologique que l’on peut mesurer.
- C’est une sorte de détecteur de mensonges ? Ajoute Chaïna passive.
- Exact. Vos professeurs sont dans la salle d’à côté, un de mes collègues les interroge également. Et ce n’est pas ton père Yugi.
- Je sais… il est en vacances.
- Bref, qui veut commencer ? »
C’est Yugi qui s’est désigné pour démarrer la séance de repérage des vérités. Toutes les réponses qu’il a donné se sont avérées être la vérité. Ensuite Chaïna suit le pas. La lumière était également toujours verte pour elle. Kako pense finalement qu’elle aurait préféré passer en première car les voir se faire interroger l’avait un peu angoissée.
Elle pose sa main sur le support et l’officier commence à lui poser les mêmes questions que ses deux camarades.
« - Bien, comment vous appelez vous et quel âge avez vous ?
- Je m’appelle Kako et j’ai 20 ans. La lumière s’illumine de vert juste après sa réponse. « Comme si j’allais mentir sur mon identité. Ce test est vraiment d’un ridicule. » Pensa-t-elle.
- Où étiez-vous hier soir aux alentours de 21h30, 22h ? Lui demande l’agent.
Mais lorsqu’elle repense à la soirée d’hier son cœur se met à accélérer : elle était rapidement passée chez Ryu. Elle ne peut pas dire ça devant ses deux collègues.
- Et bien… j’étais chez moi. La lumière s’éclaire de rouge et soudain les trois têtes la dévisagent.
- Oh ! Vous n’étiez pas chez vous ?
- Bin… si ! Mais la lumière reste rouge et elle commence à s’inquiéter.
- Pourquoi tu dis pas la vérité, Kako ? Lui demande Chaïna étonnée.
- C’est moi qui pose les questions, jeune fille. Je vous prierais de répondre à la question. Où étiez-vous hier soir, madame ?
- Madame ? Alors déjà je n’ai que 20 ans et je… j’étais chez une copine. Déclare-t-elle mais c’était encore rouge ! Que faire ?
- Je vous pose la question une dernière fois : où étie…
- J’étais chez un ami ! Dit-elle en lui coupant la parole. La lumière devient verte et son pou se ralentit.
- Avez-vous dormi chez vous ou chez lui ?
- Que… quelle importance ?
- C’est important pour nous de savoir où vous étiez au moment où votre professeure s’est fait tuer.
- J’ai dormi chez moi !!
- Très bien, les questions sont terminées. Vous êtes tous les trois innocents. À moins que vous sachiez très bien mentir !
- Pas Kako en tout cas, ha ha ha ! Lâche Yugi en rigolant.
- Très drôle… »
Les voilà dehors pour attendre leurs professeurs, Kako avait besoin de prendre l’air car elle s’est senti très troublée. Heureusement qu’il ne lui avait pas demandé des questions sur sa première nuit chez Ryu. Elle n’avait pas envie de répondre à ces questions devant eux… surtout Chaïna : c’était une vraie langue de vipère. Mais ses spéculations la trompent, c’est Yugi qui lui lance une question.
« - Alors comme ça t’es allais chez un mec hier soir ? C’était quelqu’un de la classe ?
- Il nous faudrait le détecteur de mensonges pour avoir ses réponses… Lâche Chaïna.
- Chaïna ! C’est bon, arrêtez c’est pas drôle.
- Oh c’est bon, c’est pour rire. Je suis contente que tu aies trouver quelqu'un.
- Mais… j’ai trouvé personne ! Insistait-elle déconcertée.
- J’ai cru l’espace d’un instant que tu avais tué madame Kimoun vu que la lumière était rouge ! Témoigne Yugi illuminé.
- Vous me désespérerez tous les deux… Ton père est flic, Yugi ?
- Ouais, il travaille en tant qu’officier. »
Elle se sentit toute gênée entre ces deux cruches mais heureusement leurs professeurs sortent enfin du commissariat.
« - Vous allez bien les enfants ? Leur demande monsieur Inuzuka.
- On fait aller monsieur, et vous ? Lui répondait Kako poliment en donnant un coup d’œil à madame Ryori.
- Un peu retourné par cette histoire, je vous l’avoue… Alors vous étiez où vous hier soir ?
- On était tous chez nous… ah non, Kako était chez un ami donc du coup aucun de nous trois n’a un rapport avec ce crime. Lâche Chaïna sur un ton naturel.
- Quelle plaie… À la base j’aurais dû être chez moi mais de fil en aiguille je suis passé chez un ami ! Finit-t-elle par dire comme pour se justifier.
- Dis donc, tes soirées sont animées Kako ! Lâche Yugi amusé.
- Bon ça suffit, le sujet ce n’est pas moi ! C’est le lycée !!
- Vous avez eu des nouvelles concernant le lycée ? Leur demande madame Ryori.
- Léonard m’a envoyé un SMS : la police l’a fermé pour enquêter le moindre indice sur le lieu. Peut-être qu’ils sera ouvert demain ?
- Nous verrons bien… du coup je ne sais pas si la période d’examen sera mis en suspens mais ne négligez pas vos révisions, les enfants. Leur affirme la professeure.
- Rentrez chez vous, nous essayerons d’avoir des infos et de vous envoyer un mail pour le lycée. »
Chacun part de son côté, sauf Kako qui ne bouge pas. Le professeur Inuzuka s’en rend compte et se retourne pour lui demander pourquoi.
« - Ça va, Kako ? Pourquoi tu ne rentres pas chez toi ?
- Ce matin encore, vous vouliez me parler de quelque chose. Mais tout ces événements nous ont empêché de poursuivre notre conversation.
- Ah bon ? Je ne m’en rappelle pas…
- Oui, vous disiez que c’était personnel et que je pourrais vous prendre pour un fou. Lui rappelle Kako.
- Oh, ça… Oui. Allons discuter autre part que devant ce commissariat, si tu veux bien. »
Ayant appris la nouvelle un peu plus tard que les autres, Sothy accompagnée de Makoto et Hiyori partirent en direction de la friperie de la ville vu que le lycée était fermé.
« - Drôle d’histoire, tout de même. Lance Sothy.
- Qui aurait cru que cela pouvait arriver dans notre lycée… dans notre ville ? On croit toujours que ça peut se dérouler que dans les films, mais en fait, le mal est partout ! Rétorque la belle brune.
- Pas de panique, Hiyori… Entre nous, on ne craint rien. Dites à part ça, où est-ce que vous m’emmenez les filles ?
- Dans une friperie !
- Une friperie ?! Mais vous ne dépensez pas vos sous dans des galeries commerciales comme toutes les autres filles normales ?
- Nous ne sommes pas des filles normales, Makoto. Surtout que généralement, ce n’est pas très cher. Affirme Hiyori certaine. Ce serait plus le style de Gou, ça… Vu comment elle se fringue.
- Ça ne me déplaît pas, à moi… Réplique Sothy timidement.
- Tiens, en parlant de Gou… je lui avais promis de faire quelque chose avec elle. Mais je ne sais pas trop ce qu’elle aime. Ajoute Makoto vacillant en entrant dans la boutique.
- Ce qu’aime Gou ? Elle aime se faire pé…
- Pétiller !! Elle aime quand ça pétille, offre lui une boisson gazeuse. Lance Sothy par dessus Hiyori.
Les trois amis éclatèrent de rire suite à cette drôle de conversation.
- Et toi Sothy, tu as quelqu’un dans ton viseur ? Demande Makoto tout naturellement.
- Euh… non, je n’ai personne.
- Ce n’est pas la peine d’essayer de lui demander, elle ne parle presque jamais de ce qu’elle aime…
- Désolée d’être discrète, Hiyori ! Répond Sothy vexée.
- Bon euh, on devrait plutôt parler d’autres choses. Qu’est-ce que vous pensez de cette robe ? »
Pendant ce temps au parc, Kako et le professeur Inuzuka s’étaient assis sur un banc pour discuter. Une longue minute de silence se maintenu entre les deux individus, ne sachant pas par quoi commencer.
« - Tu dois sûrement trouver ça bizarre que je veuille te parler hors contexte scolaire… Commence le professeur.
- Pas vraiment, en fait… je pense même savoir de quoi vous vouliez me parler. Enfin, j’ai une idée. Dit-elle douteuse, ce qui surpris Inuzuka. Mais allez-y, dites toujours.
- Tu… tu ne me prends pas pour un pervers au moins ?? Lui demande l’homme embarrassé. Enfin je veux dire… tu ne crois pas que je veuille te faire une sorte de déclaration ?!
- Quoi ?! Non pas du tout, vous inquiétez pas.
- Bien. Alors, hem… Cela fait quelques jours où j’ai été plusieurs fois en contact avec toi, rien qu’en te donnant un ballon par exemple. À chaque approche, j’avais une drôle de sensation qui me traverser le corps.
Kako regarda son instituteur avec des yeux étonnés.
- Vous… vous n’êtes quand même pas attiré par moi ?!
- Du… du tout, Kako !! Je viens de te dire que je ne voulais pas te faire de déclaration ! Réplique-t-il gêné.
- Je plaisantais, ha ha… excusez-moi.
- De toutes façons, j’aime les hommes. Si ça peut te rassurer.
- Oh. Il n’y a aucun souci, vous savez. En réalité, moi aussi j’ai eu de drôles de sensations en vous touchant, professeur…
- Appelles-moi Kohei, ou monsieur Inuzuka, comme tu veux.
- Très bien… monsieur Inuzuka.
- J’aimerais… qu’on essaie de se toucher avec une main. Pour voir si nos impressions sont exactes.
- Euh, très bien… Essayons. » Finit-elle par dire en lui tendant sa main.
Kako plaça délicatement sa main sur celle de monsieur Inuzuka et au moment même où les deux peaux se rencontrèrent, une vague de frissons leur sillonna tout le corps.
« - Wahou. C’est vraiment bizarre… ça recommence, comme en cours de sport. Déclare Kako interloquée. J’ai comme une impression que l’on est… comment dire…
- Pareil ? Tu as cette impression là ? Lui demande-t-il promptement.
- Oui, voilà… exactement.
- Professeur ?
- Yukine ?! Que… tu… Bafouille-t-il en retirant sa main rapidement.
- Je croyais que vous étiez...
- Ce n’est pas ce que tu crois, Yukine ! Je… j’étais en train de…
- Je ne veux pas savoir. Finit par dire le jeune blondinet en faisant demi-tour.
- Yukine, attends ! Crie le professeur en se relevant, il se retourne vers Kako avant de rattraper Yukine. Kako s’il te plaît, j’aimerais que tu ne répètes pas ce que tu viens de voir… ça pourrait…
- Je ne dirais rien, monsieur Inuzuka. Je vous le promets. Rattrapez-le. » Finit-elle par dire assurément.
Mais son cerveau resta tout de même embrouillé. Que s’était-il passé entre elle et son instituteur ? Avaient-ils un lien ? Lequel ? Et par rapport à quoi ? Trop de questions se bousculaient dans sa tête, elle aurait aimé bavarder plus longtemps avec lui pour éclairer le sujet mais elle voyait bien que son enseignant avait une priorité. Ils étaient tellement préoccupés par cette surprenante liaison qu’ils n’avaient pas entendu Yukine arriver.
Hiyori était en train de finaliser son paiement pendant que ses deux amis patientaient.
« - Vous pouvez m’attendre dehors si vous voulez. Leur propose la brune amicalement.
- Il y a un snack dehors, on a qu’à se faire une petite pause ? Suggère Makoto.
- Très bonne idée, je vous rejoins après avoir fini de payer ! »
- Alors, contente de tes achats ?
- Oui, très ! D’ailleurs j’ai pris un haut pour ma co… euh… pour ma sœur… j’espère que ça va lui plaire… Finit-elle par répondre hésitante.
- Pour ta sœur ? Ça risque pas d’être un peu grand ? Elle n’est qu’à l’école primaire. Lui demande Makoto avec un grand sourire taquin.
- C’est que… elle va grandir, et puis…
- Tu sais Sothy, tu peux me le dire. Je pense que vous me connaissez tous assez, je garde tout ce qu’on me dit, pour moi. Lui assure le jeune homme pour la rassurer.
- Très bien, tu me le promets hein ? Ça reste entre nous ?
- Ce sera répété quand les cochons auront des ailes, ha ha.
- Voilà euh… elle s’appelle Teresa et on est ensemble depuis seulement 2 mois.
- Teresa ? Mais c’est la cousine du chef d’équipe de basket-ball du lycée ?
- Exact… j’aimerais que tu ne le dises pas. Personne ne sait que je suis lesbienne, pareil pour Teresa.
- Chut, voilà Hiyori.
- Ma carte ne passait pas, heureusement que j’avais du liquide. Lance-t-elle en arrivant.
- Hé regardez là bas, c’est Kako ! Indique Makoto aux filles. Kakooo ! Ohéé !! »
La jeune fille aperçoit ses amis l’appeler au loin et se résout à les rejoindre.
« - Tu vas bien ? Ça n’a pas l’air d’aller ? Lui demande Hiyori en l’observant.
- Disons que j’aurais pu vivre mieux comme matinée…
- Ah oui, c’est vrai que tu as découvert le corps de madame Kimoun avec Yugi et Chaïna… ça a dû te faire un choc.
- Ma pauvre Kako… si on peut faire quelque chose pour toi, dis le nous. Lui dit Makoto pour la consoler.
- On allait prendre un café, ça te dit ? Lui propose Hiyori.
- Avec grand plaisir (ça va me changer les idées…). »
Entre-temps, Léonard, Chaïna, Gou, Yato, Yugi et Dan étaient à la bibliothèque municipale pour avancer dans leurs devoirs. Enfin, pour certains seulement.
« - Franchement, je ne sais pas comment vous faites Chaïna et Yugi pour ne pas être dégoûtés… Voir un cadavre m’aurait choqué… Affirme Gou lassée.
- Bah écoutes, j’essaie de voir le bon côté des choses… vu qu’elle est morte on a plus à faire notre travail avec Dan, ha ha ! Déclare Yugi sur un ton naturel.
- Tu es un monstre, Yugi !! Comment peux-tu dire ça ?! S’horrifie Chaïna. Et si c’était quelqu’un de ta famille ??
- Chaïna… comme dirait mon grand-père “le temps passe et la mort vient.”
- C’est vraiment de ton grand-père cette phrase ? Demande Gou douteuse.
- Non… je viens de la lire dans mon livre de philo. M’enfin, c’est pareil.
- Et moi j’ajouterais “la mort rattrape ceux qui la fuient.” qui est une phrase d’Horace, un poète latin ! Contrairement à toi, c’est une phrase dont je me souviens de mon cours de latin. Rétorque Léonard fier de lui.
- Héhé, euh, tu fais flipper des fois, Léonard…
- Yugi, t’es sûr qu’on a pas besoin de faire le travail demandé par madame Kimoun ? Lui demande Dan timidement.
- Du tout, on va pas faire un travail demandé par un mort, non mais attends.
- « Mort »… et si on allait au lycée cette nuit ?! Propose soudainement Yato.
- Pourquoi faire, Yato ? Interroge Gou pour le groupe.
- Ça pourrait être tordant… On y va en pleine nuit, on appelle l’esprit de madame Kimoun et on lui demande qui l’a tué !
- Es-tu sérieux ? C’est une chose dont il ne faut pas rire, Yato. Objecte Léonard en fronçant ses sourcils.
- Et comment que je suis sérieux ! On a rien fait de la journée, la police n’a rien trouvé à propos d’un soi-disant tueur et nous on est là à la bibliothèque à essayer de travailler… Moi j’ai envie d’aller voir ce qui se trame au lycée, c’est bizarre. En plus deux jours avant, le petit frère de Ryu disparaît…
- C’est glauque ton idée… Constate Dan tourmenté.
- La science est capable d'apporter des réponses à des phénomènes paranormaux même si ça n’existe pas mais toi Yato, tu n’es qu’un simple étudiant. Faire ça ne va rien t’apporter. Ajoute Léonard.
- Moi j’y crois, et j’ai envie d’essayer. Lorsque beaucoup d'évènements mystérieux se produisent à un même endroit, on peut dire que ce lieu est hanté, non ? Déclare Gou enthousiaste, ce qui surprend Yato et fait lâcher un petit rire par Chaïna.
- Qu’est-ce qui te fait rire, Chaïna ? Lui demande Yato.
- Rien… je trouve ça ridicule. Personnellement je n’y retournerais pas, j’ai eu ma dose ce matin.
- Pareil, ça me dit rien d’y aller, désolé… Rajoute Yugi un peu peureux. J’aime pas trop les histoires de fantômes…
- Je pense que tu connais déjà ma réponse, mon cher Yato.
- Oui, Léonard. Toi je sais que tu ne viendras pas, tu es bien trop incrédule. Bon et bien, allons demander aux autres, Gou ?
- Euh oui, allons-y… S’exprime-t-elle hésitante.
- Amusez-vous bien… Finit par dire Chaïna sur un piètre ton.
- C’est ça, à demain ! »
Les deux jeunes gens finirent par sortir de la bibliothèque avec une idée en tête bien que Gou semblait indécise.
« - Ça va pas, Gou ? Ne me dit pas que tu ne veux plus y retourner ?
- Ce n’est pas ça… j’ai juste un peu peur qu’on ne s’y retrouve que tous les deux. Ça me ferait bien flipper.
- On ira jamais que tous les deux, t’en fais pas. Même moi j’aurais trop peur… je vais demander à Ryu de nous accompagner si il veut, il est restait toute la journée chez lui…
- Demandons aussi à Makoto de venir !! Il est courageux lui ! Et aux filles aussi, je me sentirais isolée si je suis la seule nana…
- Oui, à plusieurs ça pourrait être plus amusant ! Allons leur demander. »
Au snack, après quelques ragots entre amis.
« - La prochaine fois que je viens, je prends ce petit plat de riz noir, ça a l’air trop bon ! Lâche Sothy gourmande.
- Tiens ça me fait penser, hier soir je suis allé voir Ryu vu qu’il était pas au top de sa forme. Je lui ai emmené du riz noir à l’aïoli… une tuerie !
- Ah oui, c’est vrai ! Lâche instinctivement Kako, mais elle se rend vite compte qu’elle n’aurait pas dû dire ça.
- Ah, vous y êtes allés ensemble ? Demande Hiyori.
- Du tout, j’étais tout seul. C’est Ryu qui t’a dit que j’étais passé le voir ?
- (Merde, qu’est-ce que je pourrais répondre ? Que tu es bête, Kako…) Et bien, euh… j’imagine que ce plat devait être très bon. D’où ma réaction… (Nul. Vraiment.) Je crois que j’ai entendu Ryu en parler de ce matin, en fait… (bon ça suffit, Kako).
- Tu sais si tu parles avec Ryu, il y a aucun mal et aucune honte. On sait bien que tu l’apprécies, Kako… Prononce le jeune homme de façon amicale.
- Oui, peut-être… Excusez-moi, j’ai passé une journée assez bizarre alors bon…
- On comprend, ne t’en fais pas Kako. C’est sûr que ce n’est pas tous les jours qu’on trouve un mort dans son lycée, ha ha ! Alors si tu as besoin de parler, nous sommes là. Assure Sothy souriante.
- Merci les filles, merci Makoto... »
Pas très loin d’ici, deux individus étaient en train de s’expliquer et l’ambiance n’était pas trop au rendez-vous.
« - Yukine… mais puisque je te dis que je ne la draguais pas ! J’ai juste posé ma main sur la sienne pour vérifier quelque chose...
- Oui, c’est ça… vous vouliez juste vérifier qu’elle soit assez douce ?! Vous me prenez vraiment pour un idiot…
- Mais non, enfin… Je… Je ne peux pas t’en parler, tu me prendrais pour un fou.
- Me parler de quoi ? Vous savez au point où on en est, je m’attends à tout hein. Répond Yukine irrité.
- Je ne peux en parler à personne… c’est quelque chose de personnel. Je suis désolé.
- Peut-être que tu allais en parler à cette fille, non ?? Tu as plus confiance en elle ?!
- Rah, j’ai confiance en toi, arrêtes un peu !
- Et ce café que vous vouliez me proposer cet après-midi, vous avez oubliez ?! Lui demande le blondinet les larmes aux yeux avec une voix légèrement tremblante.
- Yukine… je… je suis sincèrement désolé. Tu sais, les émotions sont de sales bestioles très envahissantes. Elles nous sont propres mais on a parfois l’impression qu’elles nous échappent… Moi, je suis maladroit avec toi.
- J’ai l’impression que notre relation ne donnera jamais rien... L’amour peut être quelque chose de sublime mais les flèches de Cupidon peuvent parfois prendre une mauvaise direction…
- Yukine… comment peux-tu dire ça ? S’exprime le professeur Inuzuka qui commençait à avoir un regard douloureux.
- Je suis désolé, ça me fait mal de vous dire ça mais c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour moi… Dit-il en se retournant pour partir. Pour nous… À demain… Professeur… »
Yukine partait devant un Inuzuka qui était devenu chagriné et plein d’amertume. Un nœud s’était formé dans sa gorge ce qui l’avait empêché de rattraper Yukine.
« - En pleine nuit ?! Sérieux ?
- Oui, Makoto ! S’il te plaît, dit oui ! J’étais partante au début mais si tu es là je serais vraiment rassurée.
- Et bien, je ne sais pas… Qu’est-ce que vous en dites les filles ? Demande le jeune homme tremblant.
- Même toi Ryu tu es partant pour cette virée nocturne dans le lycée ? Interroge Hiyori.
- Oui, Yato vient de m’appeler. Je suis venu directement car ça ne peut que me changer les idées… Chez moi l’ambiance n’est pas terrible, mes parents sont tombés dans un trou noir depuis que mon petit frère a disparu, et ça ne fait que deux jours… Ça ne veut pas dire que je ne m’inquiète pas pour lui mais si je reste là bas avec eux je vais finir par me tirer une balle.
- Wahou euh d’accord… je suis partante et vous ? Répond positivement Hiyori.
- Yes ! Je te protégerais des fantômes, Hiyori ! T’en fais pas. Lui assure Yato.
- Je ne suis pas très spectre, moi… et puis j’ai quelque chose de prévu ce soir. Dit-elle en regardant Makoto toute souriante pour qu’il comprenne qu’elle sortirait avec sa bien-aimée.
- Je… euh… pourquoi pas… Finit par répondre Makoto. Et toi Kako ?
- C’est bien ce soir que vous voulez y aller ? On rentre avant la nuit ? Demande-t-elle inquiète car elle pensait à sa métamorphose.
- Le but c’est d’y aller quand il fait sombre, Kako. Pas en plein jour. Lui dit Yato dubitatif.
- Je… je ne peux pas alors.
- Quoi ?! Si Kako n’y vas pas, je n’y vais pas non plus !! S’extasie Makoto apeuré.
- Hein ?? Kako, tu as intérêt à venir !! Lui ordonne Gou déterminée d’être avec Makoto.
- Ne me dit pas que tu as peur ? Lui demande Ryu pour la taquiner.
- (Merde, même Ryu se moque de moi… La honte. Kako, il faut que tu y ailles, tu ne peux pas refuser, ça serait trop bizarre) Non non, je n’ai pas peur… je vais venir. Mais si je ne me sens pas bien, je partirais. OK ? (je prends des risques, je verrais bien une fois sur place.)
- Génial ! On y va tous à part Sothy ! On te racontera ça demain. Commençons à y aller doucement, le soleil se couche dans 40 minutes.
- Bon et bien… bonne soirée à tous. Ne réveillez pas trop les esprits, hein ! Dit-elle amusée.
- Bonne soirée à toi aussi, Sothy ! » Finirent-ils par dire tous en cœur.
Quelques minutes plus tard, sur le chemin du lycée.
« - Pourquoi tu as eu cette drôle d’idée, Yato ? Lui demande Hiyori.
- Comme j’ai dit aux autres imbéciles, je trouve que ce qui se passe au lycée en ce moment est vraiment étrange. Une disparition, un meurtre deux jours après… Tu trouves pas ça louche toi ? Et puis le moment idéal pour mener ce genre d'enquête, c'est la nuit, je me trompe ?
- Non tu as raison, mais bon… je ne suis pas très sereine. Je viens seulement car il y a les autres.
- T’inquiètes pas, ça va bien se passer ! Lui répond son ami souriant.
- Mais… et si on se fait choper ? Se demande Makoto inquiet.
- Oh mais c’est bon, arrêtes de flipper.
- Et pour entrer on va faire comment ?
- Sothy aurait pu nous aider, elle est douée en mécanique !
- Je ne vois pas le rapport.
- Mécanique… porte… ouverture… Logique, non ?
- Oh je vois… tu n’as qu’à l’appeler avant son rendez-vous.
- Son rendez-vous ??
- Enfin… avant le truc qu’elle a à faire.
- T’as raison. On peut sûrement faire ça avec des épingles à cheveux ! Je l’appelle.
- Et bien, ça papote dur devant avec les quatre…
- Oui, ils s’apprécient tous beaucoup… Répond Kako timidement.
Malheureusement, Kako et Ryu ne parlent pas autant que les quatre autres amis. Au contraire, eux deux sont plutôt timides entre eux, n’osant pas trop parler l’un à l’autre. De plus, Kako était embarrassée car elle pensait à la nuit qu’elle avait passé avec lui.
- Tu sais, euh… je crois que j’ai un bleu sur le crâne.
- Ah bon ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Lui demande Kako étonnée.
- Une fille m’a lancé un ballon de foot sur la tête à l’entraînement hier…
- Que… Ha ha ha ! T’es bête… je suis désolée. Dit-elle en riant à la taquinerie de Ryu. Faut avouer que je suis pas terrible.
- Tu n’as pas à t’excuser, j’en ai rigolé quand j’y repensais après tu sais. Et puis, il faut te laisser le temps d’apprendre. Ça viendra, t’inquiètes pas. »
Voilà de longues minutes que marche la troupe, ils arrivent enfin devant leur lycée. Le ciel s’assombrit peu à peu.
« - Sothy m’a expliqué comment ouvrir une porte avec des épingles.
- Oh, mais c’est génial ! Alors ?
- Je n’ai absolument rien compris.
- Mince, on est obligés de faire demi-tour alors… Conclue Makoto.
- Arrêtes de te dégonfler, Mako ! Lui dit Ryu.
- Le soleil va bientôt se coucher… on devrait y aller non ? Propose Kako hâtive.
- Il n’y a pas de voiture, pas de policier… je pense qu’on peut y aller. Z’êtes prêts ?
- Non ! Lâche Makoto effrayé.
- Oui ! » Lâchent les deux filles en cœur.
Kako n’arrêtait pas de penser à sa transformation, elle ne savait pas quand cela se produirait exactement mais elle connaissait les symptômes. Elle ne savait pas trop comment elle allait gérer cela mais c’était trop tard, elle avait mis sa tête dans l’antre du lion. Quant aux autres, ils étaient tous un peu pressés de rentrer à l’intérieur du lycée mis à part Makoto qui semblait alarmé.
« - Tiens, la porte est ouverte. Bizarre… Remarque Yato interloqué. Vous pensez qu’il y a encore quelqu'un ?
- Non, le parking est vide. Peut-être que quelqu'un a oublié de fermer cette porte vu qu’il y a eu des policiers toute la journée ici ? Suggère Gou.
- N’importe quoi ! On a quand même beaucoup de chance du fait que cette porte soit ouverte, vous ne trouvez pas ? Peut-être que l’esprit sait que nous allions le voir au lycée… Dit Makoto tremblant.
- L’esprit ?! Quel esprit ?! Où ça ?? S’affole Hiyori.
- Calmez-vous, il n’y a aucun esprit. Venez on va dans le hall.
- Je ne la sens pas du tout cette histoire… en plus je commence à me sentir mal. Indique Kako.
- Tu es sûre que ça va ? T’obliges pas à rester. Si tu veux je te ramène chez toi ? Lui propose Ryu avéré.
- Non, ne t’inquiètes pas. J’y vais avec vous.
- Ça ce serait une bonne excuse pour déguerpir, Ryu ! Lui fait remarquer Makoto.
- On devrait se séparer, non ? Demande Gou indécise.
- Pas question !! Refuse Hiyori.
- On sait même pas ce qu’on cherche, les gars… Constate Ryu blasé.
- Je crois que j’ai entendu un bruit, là haut… Lâche Makoto apeuré.
- Peut-être qu’on devrait aller dans la salle de madame Kimoun pour lui parler ? Propose Yato.
- Ouais, faut essayer…
- Moi je préfère rester ici, si ça ne vous dérange pas… Réplique Makoto.
- Je… je reste avec toi alors !! Lance une Gou plus que déterminée.
- Je vais aux toilettes, je ne me sens pas très bien… Désolée.
- Tu y vas toute seule, Kako ? Tu veux que je t’accompagne ? Lui demande Gou.
- Non c’est bon, j’y vais seule, c’est juste à côté… Reste avec Makoto.
- Bon très bien, tu viens dans la salle avec nous, Ryu ? Réclame Yato.
- Ouais, j’vous suis. »
Ainsi, Yato suivis de Gou et Ryu partirent vers la salle de madame Kimoun, laissant derrière eux Makoto et Gou, seuls dans l’entrée du lycée.
- Et merde… ça commence. Pense Kako en regardant ses mains. Ça ne s’arrêtera donc pas…
- Ça fait bizarre d’être ici la nuit. Surtout quand il n’y a personne. Relève Ryu vigilant.
- Tu as raison… elle va me manquer quand même. Ajoute Yato pensif.
- Bon alors, qu’est-ce qu’on fait ? Demande Hiyori.
- Il faut qu’on se calme et qu’on fasse le vide dans notre esprit comme si on se préparait à méditer, en étant assis bien évidemment.
Les trois jeunes gens s’assirent autour d’une table, en essayant de rester le plus calme possible. Yato était quelqu’un d’assez réceptif, Ryu était plutôt du genre à nier l’existence des fantômes et Hiyori avait plutôt peur ce qui signifie qu’elle y croyait un minimum.
- Bon et après, il faut faire quoi Yato ? Interpelle Ryu scrupuleux.
- Il faut qu’on se fixe une image de madame Kimoun dans notre esprit.
- Je ne l’avais pas en tant que professeure moi… Fait remarquer Hiyori.
Soudain un gros bruit sourd se fait entendre à l’étage.
- Gou… je crois qu’il y a un fantôme à l’étage !!
- Je… l’ai entendu aussi...
- On… on devrait peut-être partir. Les autres vont très bien se débrouiller.
- Bon, je vais chercher Kako alors, ne bouges pas.
- Euh, d’accord… ne me laisse pas seul trop longtemps.
- Kako… tu as terminée ? Ça va ? Demande Gou en rentrant dans les toilettes.
Mais cette dernière remarque que toutes les portes sont ouvertes ce qui a tendance à l’interpeller. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est que Kako venait de se transformer en chat, et celle-ci s’était assise sur la lunette des toilettes. Gou commença à avoir quelques frissons, elle n’osait pas se baisser pour voir si elle apercevrait les pieds de Kako dans une des cabines.
- Kako… tu… tu es là ? C’est pas drôle, t’es où ? Déclare Gou sur un ton épouvanté avant de se baisser pour voir si son amie était bien là. Kako ?
Mais en se baissant, Gou voyait bien qu’il n’y avait aucune jambe et elle commença à s’affoler.
- Kako ? Oh mon dieu… Elle n’est pas dans les toilettes, et pourtant on l’a vu rentrer. Un… esprit l’aurait dévoré ?!
- HAAAAA !! Mako !! Kako a disparue ! Elle n’est pas dans les toilettes ! Crie Gou en sortant des toilettes.
- C’est une blague ?! On l’a vu rentrer, non ?!
- Oui mais je pense qu’un esprit l’a englouti… elle a disparue ! J’ai vérifié !!
- Oh non, je ne peux pas rester une minute de plus ici…
- Qu’est-ce qui se passe ? Tout va bien ?? On a entendu crier ! S’exprime Yato effrayé aux côtés de Ryu et Hiyori.
- Le lycée est hantée et Kako a disparue des toilettes !!
- Yato ! J’ai peur… Témoigne Hiyori, aussitôt Yato tente de rassurer sa dulcinée.
- Je n’en peux plus de rester ici, je m’en vais ! Lâche un Makoto froussard en déguerpissant.
- Makoto !! Attends moi ! Lance Gou en poursuivant Makoto de près.
- Yato… on devrait partir aussi… Conseille Hiyori inquiète.
- Et Kako ? On part sans elle ? Demande Ryu sur un ton anodin.
- Peut-être qu’elle est partie sans qu’ils ne s’en rendent compte, je ne sais pas… Allons nous-en, on verra bien demain. » Finit par dire Yato en quittant le lycée accompagnés de Ryu et Hiyori.
Pendant ce temps, dans les toilettes.
« Je n’aurais jamais du venir avec eux… J’espère qu’ils ne vont pas croire que j’ai disparue. De toutes façons demain je serais de nouveau moi-même. Mais je ne peux pas continuer comme ça, non… Pense la jeune chatte préoccupée de la situation. Si je me transforme chaque nuit, je ne pourrais plus rien faire avec eux, quelle horreur…
- Bon, je ferais bien de bouger. Les toilettes c’est pas le meilleur endroit pour dormir.
Avant de quitter le lycée, Kako se souvient qu’elle avait également entendu un bruit sourd venant de l’étage. « Je n’ai plus qu’à vérifier moi-même... » pense-t-elle courageuse.
Elle sillonne les escaliers qui lui paraissent un peu plus grands que d’habitude étant donné son petit gabarit.
Une fois à l’étage, elle remarque une faible lueur sortant d’une salle de cours. « Le bruit vient peut-être de cette pièce ? » Se demande-t-elle. Elle profite alors de la petite ouverture pour entrer discrètement dans la salle.
Et lorsqu’elle rentre, elle aperçoit un chat assis de dos. C’est la première fois qu’elle voit un autre chat depuis sa transformation initiale.
Se demandant alors si elle peut entrer en contact avec lui, elle commence un dialogue.
« - (Je passe vraiment pour une folle à vouloir parler avec un chat…) Exc… excusez-moi…
- Hein ? Répond l’autre chat en se retournant. K… Kako ? C’est toi ? Lui demande-t-il comme s’il l’avait reconnu avec sa voix.
- Euuh… oui… (je suis sûrement en train de délirer, ce n’est pas possible).
- Ho ! C’est moi, ton professeur ! Monsieur Inuzuka ! J’en étais sûr ! Tu es comme moi !!
- Monsieur… Inuzuka ?! » Réplique Kako plus qu’éberluée.
Monsieur Inuzuka serait donc pareil que Kako ? Mais pourquoi ? Cela aurait-il un lien avec le génie ? Se transforme-t-il aussi chaque nuit, comme Kako ? Et un autre problème qu’il ne faudrait pas oublier… qui a tué la pauvre madame Kimoun ?
Il y a tant de questions à se poser… que vous pourrez avoir des réponses dans la suite.
J'espère que ce chapitre vous a plu malgré la longue attente :)
Je remercie Luna pour la construction de la friperie où sont allés Makoto, Sothy et Hiyori et pour son sims Tobias qui deviendra un peu plus important.
Je remercie Rose pour la création de sa simsette blonde qui apparaît au début et qui deviendra un peu plus importante.
6 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique